Transport : le Sénégal et la Gambie lèvent des obstacles

La solution au problème est sortie d’une réunion de travail, tenue hier en Gambie, par les autorités des deux pays. « La Gambie a appliqué un tarif de balise à 16 000 FCFA (26 dollars US) dans les deux sens de la frontière. Cette balise est une taxe pour contrôler les camions sénégalais en transit. La  Gambie va publier prochainement la liste de tous les produits exonérés de cette taxe », précise un communiqué reçu à APA.

« Même si la balise va demeurer jusqu’à ce que le tarif soit harmonisé, avec l’introduction prochaine de cette balise par le Sénégal, d’autres taxes, comme les frais de visa et autres tracasseries au niveau des check-points ont été levés. Dorénavant, les camions sénégalais vont payer seulement les frais liés à la balise et les frais de pont », a ajouté la source.

La Gambie, possédant une façade maritime, est enclavée dans le Sénégal. En quittant Dakar, la capitale, pour rejoindre la partie Sud du pays de la téranga (hospitalité, en wolof), le passage par l’ancienne colonie britannique fait gagner énormément de temps. C’est pourquoi, la voie est très empruntée.

En vertu des récents accords, souligne le document, « tous les véhicules, qu’ils soient sénégalais ou gambiens, paieront le même tarif, en FCFA ou en dalasi, au pont de la Sénégambie (qui enjambe le fleuve Gambie à Farafenni, NDLR). Les autorités gambiennes afficheront régulièrement les frais pour l’information du public ».

Le tarif de la traversée de la frontière a été revu à la baisse pour les bus de Dakar Dem Dikk (DDD), la société nationale sénégalaise de transport en commun et ceux de son pendant en Gambie. « Au lieu de débourser 110 000 FCFA (184 dollars US), ils payeront maintenant 63 000 FCFA (105 dollars US) », ont décidé les autorités des deux pays.

En ce qui concerne le passavant délivré par le Sénégal, il passe de 10 à 30 jours pour le même prix, 5 000 FCFA (8 dollars US), au grand bonheur des transporteurs gambiens. De plus, les camions gambiens en transit au Sénégal et à destination de la Guinée-Bissau, de la Guinée et du Mali ne paieront que les frais d’escorte au point d’entrée.

Un cadre de concertation entre le Sénégal et la Gambie, si l’on en croit le communiqué, devrait permettre de conclure « d’autres accords visant à faciliter la circulation des personnes et des biens » pour une meilleure intégration.

« Nous sommes deux pays, mais un seul peuple. La preuve, nous n’échangeons pas en français ou en anglais, mais plutôt en wolof », a déclaré Malick Ndiaye. Gora Khouma, le représentant des transporteurs sénégalais, s’est félicité du rôle majeur joué par la tutelle pour décanter la situation. « C’est la première fois qu’un ministre se déplace en Gambie pour plaider notre cause », s’est-il félicité.

ID/ac/Sf/APA